Les écorces et les feuilles

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Les arbres remarquables.

Il est donc toujours là, après plus de deux siècles, fantaisie magnifique et mystérieuse.

Un arbre qui aurait connu probablement la révolution française, symbole d'un bourg très attaché à cet arbre remarquable.
Il apparait entre les pierres à 1,5 mètre du sol.
Peut-être un gland posé là par un oiseau, cet arbre pousse dans le mur de cette église du 12ème siècle, sans racines apparentes.
Cette nourriture laminaire lui a convenu, les racines qui étaient apparues dans l'église ont été arrachées (action fort préjudiciable), et les travaux d'aménagements pour le confort des citoyens (lignes téléphoniques, etc...) ne l'ont pas ménagé.
Il a survécu avec force et ténacité.
Les M.H. avaient préconisé l'arrachage, créant une émotion et un refus exprimé avec autorité par la population. Il est donc toujours là, après plus de deux siècles, fantaisie magnifique et mystérieuse.

Pourquoi un arbre ne peut pas vivre sans écorce ?
  "Imaginons... un lièvre est passé durant l'hiver et a largement grignoté l'écorce d'un arbre. Au printemps, des feuilles sont apparues mais l'arbre est mort peu de temps après.
Ce phénomène s'explique par la structure même de l'arbre.
Dans un arbre, la sève brute (xylémienne), qui transporte les sels minéraux et l'eau des racines vers les feuilles, circule près du cœur, dans l'aubier ; tandis que la sève élaborée (phloémienne), qui achemine les sucres synthétisés par les feuilles vers les racines, circule, elle, en périphérie, dans l'écorce interne, le liber.

Si l'écorce a été gravement endommagée, le transport de la sève brute n'est pas concerné car il en est éloigné : les bourgeons sont alimentés, des feuilles apparaissent au printemps et la photosynthèse a lieu ; en revanche, la circulation de la sève élaborée ne se fait plus car les couches internes de l'écorce ont été abimées, les canaux qui la transportent ont été sectionnés, les racines ne sont donc plus alimentées en sucres, elles brûlent leurs réserves et l'arbre finit par mourir.
Si l'écorce n'est que partiellement endommagée, l'arbre peut s'en remettre car il est capable de réparer en produisant du liber.
En revanche, si c'est écorçage sur toute la circonférence, il finit par mourir."

Si nous laissons un jour nos forêts disparaître, il ne nous restera que notre arbre généalogique pour pleurer
Le Cèdre Bleu du parc Richelieu

Les "queules "du Morvan :
En Morvan, on trouve parfois des arbres énormes aux formes étranges qui donnent tout son mystère à ce pays de forêts : les queules.
Ces troncs aux dimensions extraordinaires, le plus souvent des hêtres parfois des charmes ou chênes aux formes trapues, tordues ou couchées sont les restes des anciennes haies tressées qui, autrefois, limitaient les prés et les champs.

Dès qu’il fallait éclaircir une haie, tous les 15-20 ans environ, on "pléchait la haie" ou "on taillait la pléchée" c'est-à-dire que l'on coupait certains arbres, tandis que d’autres étaient conservés comme tuteurs.

D’autres plus souples, étaient juste entaillés puis courbés vers le sol et tressées pour former une barrière vive, horizontale, complétée d’épineux.
Génération après génération, les plus anciennes souches conservées devenaient énormes, creusées et irréelles.
Un peu partout, dans les limites de pâtures ou des plantations résineuses, on retrouve ces "queules", témoins du passé besogneux du Morvan forestier.

Dans la région du sud de l'Italie "Les Pouilles" (formant le talon de la botte) deux oliviers s'embrassent depuis plus de mille ans.

Telle une pieuvre engloutissant le rocher.
Les puissantes racines assurent la stabilité du hêtre.